Le cadre régional riz : l’Afrique de l’Ouest veut combler le besoin de consommation en riz

Le festival Consom’Acteurs, ce sont des projections de films, mais aussi des panels pour discuter de thématiques sur l’agriculture et l’alimentation. Le deuxième jour du festival a débuté par deux panels, dont le premier a traité du Cadre régional riz. Le principal communicateur, Aurelien LAKOUSSAN du ROPPA a présenté le cadre régional riz, le bilan et les perspectives, sous la modération de et Joel TEYSSIER d’Inter-réseaux.

Présentation du cadre régional riz.

Présentation du cadre régional riz.

La filière riz a pris une grande importance dans les politiques publiques des Etats d’Afrique de l’Ouest depuis la crise alimentaire de 2008. Au niveau sous régional, beaucoup d’initiatives et de cadres ont vu le jour pour promouvoir cette filière. C’est le cas du Cadre Régional de Concertation des Organisations des Producteurs du Riz (CRCOPR) créé en janvier 2011 à Bamako. Il comprend un ensemble d’unions et fédérations nationales de rizicultrices et riziculteurs de 13 pays de l’Afrique de l’Ouest. Le CRCOPR a été présenté par Aurelien Lakoussan, son coordonnateur, comme l’organe technique du ROPPA, qui vise a développer l’exploitation agricole familiale, tout en annihilant les efforts d’importation du riz et encourageant la consommation agricole locale.

Au préalable, le décor du marché du riz en Afrique de l’Ouest a été planté par le modérateur du jour, Joël Teysier. La demande en riz croit à 6% par an et l’offre annuelle, concernant cette céréale est plus faible que la demande. Malgré l’augmentation de la production en riz en Afrique de l’ouest, elle reste insuffisante pour répondre à la demande, créant ainsi un gap entre la consommation et la production et encourageant l’importation. 40% du riz consommé dans la région provient de l’importation, soit environ 5 millions de tonnes de riz par an.

L’ambition du CRCOPR est donc de permettre à l’Afrique de l’ouest de se nourrir du riz produit par des riziculteurs de la région. Toute chose qui permettra aussi de créer de la richesse, des emplois stables avec le surplus de la production.

Aux comptes des acquis, le cadre a permis notamment d’améliorer l’accès des organisations des producteurs de riz aux services de base (développement de nouvelles variétés de riz). Afin de permettre au projet de mieux se projeter dans le futur, des sillons sont traces. Pour que le cadre engrange plus d’acquis, M. Aurelien a insisté sur un plus fort engagement et la professionnalisation des Organisations de Producteurs de Riz, ainsi que sur de développement d’un marketing et d’une publicité autour du riz local.

Guy Resbron BARRY

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