L’agro écologie pour en finir avec la faim au Sahel

L'agro écologie offre une alternative face à l'impératif de la préservation l'environnement dans la production agricole (crédit photos : Googol Farmer)

L’agro écologie offre une alternative face à l’impératif de la préservation l’environnement dans la production agricole (crédit photos : Googol Farmer)

L’ONG World Vision en collaboration avec Groundswell international organise les 27 et 28 mai 2015 un atelier sous régional sur les défis et pistes de solutions pour la promotion et la mise à l’échelle de l’agroécologie/Régénération naturelle assistée (AE/RNA). Les travaux de l’atelier ont démarré le 27 mai 2015 à Ouagadougou. Pendant deux jours des acteurs du domaine de l’agroécologie échangeront les expériences afin d’analyser et de synthétiser les meilleures pratiques et stratégies visant à la mise en échelle de l’AE/RNA.

De plus en plus les crises environnementales constituent la réalité des pays du Sahel. Cela se traduit par une irrégularité des saisons de pluies, la désertification, une dégradation poussée des sols conduisant à une réduction significative des récoltes et leurs corolaires tels que la famine et la malnutrition.

Ces situations affectent dangereusement les couches les plus vulnérables de la société. « Chaque année, que la campagne agricole soit bonne ou mauvaise, 20 millions de personnes dans le Sahel sont frappées par la faim, 5 millions d’enfants sont touchés par la malnutrition », explique Peter Gubbels, directeur pour l’action recherche pour le plaidoyer du Groundwell international, une ONG intervenant dans la pour protection de l’environnement.

Pour lui, personne ne peut rester indifférent face à une telle situation. D’où l’engagement de son ONG à travers certaines actions visant à changer la donne.

Pour y répondre un tant soi peu, World Vision Mali, une ONG intervenant dans la protection de l’enfance et Groundswell International initient le projet « Eco-agriculture dans le Sahel » dont l’objectif est d’améliorer la résilience des communautés, les moyens d’existence et l’intendance environnementale en Afrique de l’Ouest. Le projet intervient au Burkina Faso, au Ghana et au Mali.

Des participants en plein travaux de groupe (crédits photos : Abdourazak TRAORE)

Des participants en plein travaux de groupe (crédits photos : Abdourazak TRAORE)

Le présent atelier s’inscrit donc en ligne droite avec ce projet et réunis des acteurs de ces trois pays. Ils sont agronomes, environnementalistes, chercheurs, agents d’ONG et d’associations intervenant dans le domaine agricole ou de l’environnement, etc.

A travers cet atelier, ils mettront en débat des pratiques et expériences de différents contextes en matière des défis pour la promotion de l’AE/RNA au niveau communautaire afin d’analyser et de synthétiser les « meilleures pratiques ». Au sortir de cet atelier, il est attendu des pistes de solutions pour créer un environnement favorable au Sahel afin de mieux promouvoir l’AE/RNA.

Seydou Nassouri, directeur de cabinet du ministre en charge de l’agriculture du Burkina Faso, dans son mot d’ouverture a précisé que « la préservation de notre environnement est un impératif pour assurer un développement harmonieux et durable de notre agriculture ».

Face à cet impératif, l’agro écologie offre une alternative. « Je souhaite que votre atelier comme l’indique son thème, contribue à trouver les solutions idoines pour lever les obstacles à l’extension rapide des différentes technologies. C’est en relevant ces défis que l’agriculture familiale, cible actuelle de votre intervention contribuera de façon significative à l’atteinte de la sécurité alimentaire et au développement durable dans notre pays », conclut-il.

Abdourazak TRAORE

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